Hôpital de Morlaix : Les travailleurs décidés à se faire entendre24/09/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/09/une2408.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les hôpitaux

Hôpital de Morlaix : Les travailleurs décidés à se faire entendre

Mardi 16 septembre, les employés de l'hôpital de Morlaix sont retournés toujours aussi nombreux dans les locaux de la direction pour lui faire entendre leurs exigences. Depuis leur première visite, le jeudi précédent, elle n'avait toujours pas bougé le petit doigt pour mettre en place le pool de remplacement qu'ils demandent et recruter le personnel nécessaire.

Comme la semaine précédente, seule la CGT appelait à débrayer, rejointe au dernier moment par les autres syndicats, SUD et CFDT. Rassemblés à plus d'une centaine dans le hall, les travailleurs ont décidé à l'unanimité de pénétrer dans la salle de réunion où la direction recevait les représentants syndicaux au sujet de la refonte des cuisines. Lors de leur irruption dans la salle, le DRH a fulminé : « On n'est pas dans la démocratie participative, ce n'est pas comme cela que ça se passe dans la fonction publique. »

On comprend qu'il préfère les rencontres à huis clos en petit comité. Loin des regards, lui et ses semblables peuvent s'y employer à lanterner les représentants syndicaux à propos des revendications du personnel. Mais justement, tous les manifestants en avaient assez que cela se passe toujours ainsi. Le directeur de l'hôpital et le DRH ont dû, bon gré mal gré, se résoudre à les entendre et à s'expliquer devant tout le monde.

Dans les services, le manque de personnel est criant et au moindre arrêt, la direction s'en sort en rappelant les agents sur leurs repos, en prolongeant les horaires ou en assignant à chacun plus de tâches. Le directeur a redit qu'avant de changer quoi que ce soit il attendait de disposer de « données objectives » et non pas simplement du « ressenti » du personnel. Cela en a indigné plus d'un. Selon lui, mettre en place un pool de remplacement pose un problème économique. Mais ce sont justement les économies dont la direction use jusqu'à la corde que le personnel ne supporte plus.

Visiblement il faudra remettre ça pour que la direction bouge. Une nouvelle assemblée générale appelée en commun par la CGT et SUD était programmée mardi 23 septembre avec un préavis de débrayage de la CGT.

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