À Technicolor Rennes, une centaine de travailleurs se sont mobilisés mardi 14 et jeudi 16 octobre. Au départ, il s'agissait de se retrouver, suite au mouvement sur les salaires de mai et juin derniers.

Sur ces entrefaites, la direction annonçait la dissolution d'une équipe de treize personnes du département Recherche, leur demandant d'aller postuler au département Décodeur. Or, il se trouve qu'elle a séparé ces deux départements (recherche et décodeurs) en deux filiales distinctes l'an dernier. Du coup, elle oblige chacun à devoir écrire son CV complet et à avoir un entretien téléphonique avec une DRH, comme pour une embauche.

Tout cela est très mal ressenti. Les rassemblements du 14 et du 16 octobre ont donc été aussi l'occasion de protester contre de telles méthodes. Le jeudi, l'heure du rassemblement avait été choisie pour se tenir au même moment qu'un rendez-vous que la direction organise régulièrement pour ses équipes de recherche et qu'elle nomme « moment de convivialité ». Le résultat a été sans appel puisqu'elle n'a eu qu'une vingtaine de personnes à son rendez-vous, dont pas mal d'obligés. Côté grévistes, il y avait 120 personnes dans une ambiance à la fois conviviale et combative : les méthodes de la direction ont été dénoncées et la garantie d'un poste pour chacun à Rennes exigée.

Tout le monde est conscient que la pression devra être maintenue jusqu'à ce que chacun ait retrouvé une place. D'autres rendez-vous sont prévus, les travailleurs étant bien décidés à se faire respecter.