Jeudi 23 octobre, un rapport de la Cour des comptes a épinglé la gestion du secteur TGV de la SNCF, la critiquant et donnant quelques solutions pour remédier au problème... Puis trois jours après, les médias rendaient compte d'un rapport interne à la SNCF envisageant un certain nombre de pistes pour augmenter la rentabilité des TGV.

Chacun fait assaut d'imagination pour faire payer plus les usagers ou diminuer le service rendu. Les soi-disant « sages » proposent de desservir moins de gares et de faire circuler moins de TGV sur les lignes classiques, ainsi que d'abandonner certains chantiers de nouvelles LGV (lignes à grande vitesse). De son côté, la SNCF prévoit d'augmenter les prix en 1ère classe, de durcir les conditions de remboursement, d'échange ou d'annulation des billets, ou bien encore de supprimer le wagon-bar sur les trajets les plus courts. La directrice générale « Voyageurs » de la SNCF va même jusqu'à envisager que les TGV ne desservent plus que les grandes villes, et que les usagers qui veulent aller au-delà terminent leurs voyages en TER...

Ce bouillonnement d'idées serait-il dû à une situation particulièrement difficile de la SNCF, nécessitant un véritable choc pour redresser la barre ? Pas du tout... Même si elle a diminué ces dernières années, la rentabilité du secteur TGV était encore de 11,4 % en 2013, celle de l'ensemble de la SNCF atteignant 9 %. Mais quand il s'agit de faire payer l'usager, on peut toujours mieux faire.