- Accueil
- Lutte ouvrière n°2426
- Meeting à Sochaux du 28 janvier : Extraits de l'allocution de Nathalie Arthaud
Divers
Meeting à Sochaux du 28 janvier : Extraits de l'allocution de Nathalie Arthaud
Il faut profiter de cette élection pour prendre la parole en tant qu'ouvrier, en tant qu'employé, en tant que salarié qui défend ses intérêts d'exploité. (...) C'est parce que nous ne combattons pas collectivement les licenciements, les suppressions d'emplois et les fermetures d'usines, qu'une partie d'entre nous est livrée au chômage. C'est parce que nous ne nous battons plus pour nos salaires, pour nos retraites, que nous vivons plus mal. (...)
Voter, ce n'est pas encore se battre. Mais comment se battre, si nous ne sommes pas capables d'affirmer le point de vue des travailleurs, nos mots d'ordre, un programme pour les travailleurs ?
Défendre ses intérêts, cela commence par les exprimer, par les affirmer haut et fort. Il faut dire ce dont nous avons besoin, nous, en tant que travailleurs. (...)
La candidature de LO ne se distingue pas seulement des autres parce que Michel Treppo et Christian Driano sont ouvriers dans l'industrie automobile. Des candidats ouvriers, il peut aussi s'en trouver présentés par le PS, par la droite et même, malheureusement, par le Front national. (...) La différence essentielle entre nous et les autres candidats, c'est que tous prétendent représenter les intérêts des « Français » ou de la « France », quand nous, nous voulons mettre en avant les intérêts propres aux ouvriers, et uniquement ceux-là. (...)
Dans ces élections, nous disons qu'il faut une politique ouvrière pour une circonscription ouvrière. Nous en appelons à un vote ouvrier, nous en appelons à un sursaut de conscience ouvrière. (...)
Et cela commence par la conscience d'avoir à rejeter le patronat, mais aussi les partis bourgeois. On ne doit pas déléguer notre voix à des politiciens qui pensent et réfléchissent du point de vue de la bourgeoisie, pour défendre les intérêts de la bourgeoisie. (...)
Dans une usine, on apprend très vite à se méfier des béni-oui-oui de la direction. Et ce n'est pas sur eux que l'on compte pour défendre nos intérêts. Aucun travailleur conscient ne les laisserait parler en son nom. Eh bien, en politique, quand on est un travailleur conscient, on n'a aucune raison de se comporter autrement. Nos porte-parole, on ne doit pas les choisir parmi les béni-oui-oui du système capitaliste, on ne doit pas les choisir parmi les politiciens bourgeois. (...)
Nous, nous présentons un ouvrier. Un ouvrier qui tient le même langage dans l'usine et lors de cette campagne électorale. Un ouvrier qui ne promet rien aux travailleurs si ce n'est que d'avoir à se battre eux-mêmes. Alors, pour faire entendre la voix des exploités dans cette élection, pour faire entendre la politique ouvrière, pour un vote de dignité ouvrière, votez pour Michel Trepo.