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- Lutte ouvrière n°2432
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Thales Étrelles (Ille-et-Vilaine) : les travailleurs réclament leur dû
Le 3 mars, les travailleurs de Thales à Étrelles (Ille-et-Vilaine) ont fait grève à l’appel des syndicats pour réclamer des augmentations de salaire. Ce jour-là, 95 % des 450 travailleurs de l’usine étaient en grève. Seuls sont entrés dans l’usine les intérimaires. La production, elle, était à l’arrêt.
Ils ont été nombreux à se retrouver devant l’entreprise : ouvriers, employés et cadres, toutes les catégories de personnel étaient là et les discussions animées. Le mécontentement sur les salaires est d’autant plus grand qu’ils sont notoirement bien en dessous de ceux versés à l’échelle nationale, et ridiculement bas en regard de ce que gagnent les dirigeants de l’usine d’Étrelles.
La direction, en proposant 1,9 % d’augmentation, plus des augmentions individuelles dérisoires, est loin de calmer ce mécontentement. Surtout quand, dans le même temps, elle promet 27 % de hausse des dividendes aux actionnaires.
Le nouveau patron de Thales, Proglio, se permet de réclamer 400 000 euros de rémunération annuelle. Thales se félicite aussi des ventes de Rafale annoncées en Égypte et ailleurs, pour lesquelles l’entreprise gagnerait près de 25 % sur chaque avion vendu entre 70 et 100 millions d’euros. Alors, les travailleurs d’Étrelles exigent leur part.
Si ce qu’ils ont gagné reste modeste – un minimum de 30 euros brut par mois pour tous, plus l’extension de la prime de 220 euros obtenue par les grévistes de Brive – il est bien possible que les travailleurs de Thales recommencent prochainement. Avec des salaires de 1 400 à 1 500 euros par mois pour trente ans d’ancienneté, ces augmentations restent insuffisantes.
Cette journée de grève, la première depuis bien longtemps, a aussi permis de resserrer des liens entre toutes les catégories de personnel.