Mercredi 25 mars, à l’usine Éole de révision des équipements des avions, une dizaine de travailleurs de l’atelier de réparation des toboggans de secours ont spontanément débrayé. Au départ, il était question de réclamer une prime de 90 euros pour tous les samedis travaillés, ce qui se pratique dans bien d’autres secteurs. Puis, de discussions en discussions en faisant le tour des ateliers, s’est imposée la revendication d’une augmentation de salaire, une nécessité pour les quelque 600 travailleurs de cette usine. Après trois années de blocage des salaires quasiment à leur niveau d’embauche, la direction veut maintenant imposer le plan « Perform 2020 » de « modération salariale », une attaque supplémentaire sur le niveau de vie.

Plus de 200 travailleurs, soutenus par les syndicats Sud et CGT, ont débarqué dans les couloirs de la direction pour réclamer haut et fort une hausse des salaires de 300 euros. Pour le moment, la direction locale, sourire aux lèvres, a opposé un refus aux représentants syndicaux. Elle a seulement déclaré qu’elle allait réfléchir à la possibilité de l’octroi d’une prime et d’un réaménagement des horaires.

Des salaires bas, bloqués depuis plusieurs années, avec des perspectives d’augmentations plus qu’incertaines, voilà de quoi se mettre en colère et ce n’est peut-être qu’un début. La suite pourrait bien faire perdre son sourire à la direction.