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- Lutte ouvrière n°2435
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Dans les entreprises
Hôpital Saint-Antoine – Paris : face aux attaques de la direction générale, le personnel se mobilise
Lundi 23 mars, les ouvriers de maintenance de l’hôpital Saint-Antoine, au nombre d’une quarantaine, se sont mis en grève. L’équipe de maintenance rassemble plombiers, menuisiers, chauffagistes, etc., indispensables au bon fonctionnement de l’hôpital. En restructurant le secrétariat des quatre hôpitaux du groupe hospitalier, la direction voulait supprimer deux postes. Bien mal lui en a pris.
Aussitôt en grève, les ouvriers ont décoré l’hôpital à leur manière en suspendant de nombreuses banderoles un peu partout, en « exposant » des lits ou des WC cassés sur les pelouses de l’hôpital, en entassant des montagnes de linge sale devant le bâtiment de la direction, etc.
En commun avec les syndicats, les ouvriers ont appelé à une assemblée générale le mercredi 24 mars. Celle-ci a rassemblé 200 hospitaliers, non seulement pour les soutenir, mais aussi pour discuter des attaques que tous les travailleurs de l’hôpital subissent. Dans le cadre de l’offensive décidée par le gouvernement contre les hôpitaux, Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, vient en effet d’annoncer qu’il comptait remettre en cause l’organisation des 35 heures dans les hôpitaux de l’Assistance Publique, et supprimer par ce biais tout ou partie des RTT. Certains risquent de perdre jusqu’à 18 jours de RTT par an.
Cette première assemblée a décidé d’appeler l’ensemble du personnel à se réunir à nouveau le jeudi 26 mars pour intensifier la mobilisation. Dans les services, le message est passé et cette deuxième assemblée a réuni 300 personnes.
Ces rassemblements ont montré le mécontentement général face à toutes ces attaques, et chacune des assemblées s’est poursuivie par une manifestation joyeuse et bruyante à travers tout l’hôpital. Les travailleurs étaient contents de se retrouver plus nombreux qu’à l’ordinaire, et de voir aux fenêtres nombre de leurs collègues qui levaient le poing en signe de soutien. Tous ceux qui étaient présents étaient fiers de relever la tête et de poser seringue et stylo l’espace d’une demi-heure ou d’une heure.
Vendredi 27 mars, après une semaine de grève, la direction a reculé partiellement en annonçant que le secrétariat des ouvriers serait bien regroupé avec les autres secrétariats du groupe, mais qu’il ne serait pas déplacé, et qu’on leur accordait un poste de secrétaire en plus.
La direction a sans doute voulu tenter de calmer le mécontentement en cédant sur un service, mais l’attaque générale sur les RTT reste. D’ailleurs, mardi 31 mars, plus de 200 hospitaliers étaient à nouveau réunis et se sont donné rendez-vous pour jeudi 2 avril pour continuer la mobilisation pour le maintien de leur droit aux congés.