Les enseignants du lycée Cachin, à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, ont commencé une grève le 17 mars.

Ce lycée classé en éducation prioritaire, qui comporte des sections professionnelles et technologiques, est délabré : portail incendié en novembre qui vient tout juste d’être remplacé, parc informatique dépassé, salles de cours qui résonnent et, plus grave, présence d’amiante dans les ateliers.

Surtout, les classes sont surchargées, jusqu’à 30 élèves dans certaines classes professionnelles, les enseignants et les agents non remplacés, comme dans bien des établissements du département. Beaucoup d’enseignants, découragés, préfèrent demander leur mutation.

Depuis le 17 mars, les grévistes ont multiplié les actions, en rendant visite aux lycées voisins, en s’adressant à la population sur les marchés.

La grève, suivie à 50 %, a été quasi-totale le 24 mars, jour de manifestation au ministère, avec de nombreux élèves du lycée dans le cortège. Beaucoup de parents ont exprimé leur sympathie, certains souhaitant participer à la mobilisation.

Le travail a repris vendredi 27, mais depuis les autorités s’agitent. Des responsables de la région arpentent le lycée et constatent de leurs yeux tout ce que les enseignants dénoncent depuis longtemps. Du personnel manquant est miraculeusement remplacé. Des rendez-vous sont programmés avec la région et le rectorat pour répondre aux revendications.

Les enseignants, les agents, les élèves et les parents mobilisés sont convaincus d’avoir donné un coup de pied dans la fourmilière