Lundi 23 mars, à l’appel des syndicats CGT et CFDT, 500 ouvriers débrayaient 1 h 30 à deux heures dans les trois équipes de production pour protester contre le gel des salaires.

Mais il y a de moins en moins d’ouvriers à l’usine qui travaillent toujours plus. Le gel des salaires de base dure maintenant depuis trois ans, accompagné de toute une série de mesures liées à l’accord de compétitivité qui en réalité font baisser les salaires.

Les cortèges qui ont défilé dans l’atelier du Montage étaient dynamiques et cela faisait longtemps que les travailleurs ne s’étaient pas retrouvés aussi nombreux, avec certains pour qui c’était le premier débrayage. Dans les jours qui ont suivi, ceux qui y ont participé disaient être fiers de l’avoir fait, tandis que ceux qui n’avaient pas franchi le pas, affirmaient que cela leur donnait envie d’en être la prochaine fois.

Dans une période où il est n’est pas facile de relever la tête face aux attaques des patrons, ces arrêts de travail représentent des succès. Mais un certain nombre de travailleurs ont bien conscience que, pour être en mesure d’imposer à PSA des augmentations de salaire, il sera nécessaire de se mobiliser à plus nombreux encore, et dans toutes les usines du groupe.