Le 3 octobre, 130 salariés de l’Adapei 28 (Association départementale des amis et parents d’enfants inadaptés d’Eure-et-Loir), encore appelée Les Papillons Blancs, se sont rassemblés devant le siège social à Chartres. Cela représente plus d’un quart des 450 personnes dispersées dans 29 établissements et services. La participation était d’autant plus importante que tous ceux qui le souhaitaient ne pouvaient pas être présents, devant assurer la sécurité des personnes accompagnées quotidiennement.

Ce mouvement est inédit en 50 ans d’existence de cette association qui accueille 850 enfants et adolescents handicapés, dès l’âge de 3 ans et tout au long de leur vie.

Les grévistes sont venus dénoncer les différentes décisions de faire des économies sur le dos des personnes accueillies et des salariés. Celles-ci se traduisent depuis plusieurs mois par le non-remplacement systématique des collègues partant en retraite et de ceux en arrêt-maladie, par la déclassification des postes vers le bas, mais surtout par une difficulté croissante à répondre aux situations de violence et aux besoins fondamentaux en matière de santé et d’éducation.

Certes les financements dont dispose l’Adapei 28 sont plutôt en diminution mais l’association est loin d’être sur la paille et dispose d’un patrimoine important. De toute façon, ce n’est ni aux enfants handicapés ni au personnel de faire les frais de la situation.

Bien que la rencontre avec la direction générale n’ait rien apporté de concret, la forte mobilisation et la perte d’arrogance du directeur général lorsqu’il s’est présenté face aux salariés ont permis à tous les participants de se sentir plus forts et de repartir avec le sourire. Une nouvelle rencontre avec la direction est prévue le 21 octobre et la mobilisation doit se poursuivre.