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Leur société
Canards déchaînés : l’abominable malhonnêteté de la presse
Après le site Atlantico et le journal Ouest‑France, différents journaux déversent calomnies et insultes sur ceux, dont Lutte ouvrière, qui refusent de se plier à l’unité nationale.
Passons sur Le Point, qui professe un anticommunisme viscéral classique et qui, sous la plume de Franz-Olivier Giesbert s’en prend à ceux qui dénoncent les mesures sécuritaires et qu’il qualifie de « marxo-pétainistes » ou de « meilleurs alliés de Marine Le Pen. » Mais on trouve aussi sur le site de Marianne, le 14 novembre, un article du directeur du journal Joseph Macé-Scaron qui fustige « les crétins des deux bords d’extrême gauche et d’extrême droite ». L’injure lui sert d’argument ainsi que l’affirmation qu’on ne peut refuser de « défendre la République » car « ce qui se joue ici comme il y a un siècle, n’est pas une guerre comme les autres, c’est aussi et avant tout, un enjeu de civilisation ». Avec ce type de proclamation et ce genre de rédacteur, c’est reparti comme en 14 !
Dans la version papier du même journal, Thibaud Pézerat reprend le même amalgame extrême droite-extrême gauche. Sous le titre « Après l’épreuve, les vautours » il s’en prend à « ceux qui soufflent sur les braises encore chaudes, éparpillées çà et là à Paris et à Saint-Denis », il cite abondamment les propos de la droite et de l’extrême droite : Gilbert Collard, Louis Aliot, Philippe de Villiers, Nadine Morano. Il y rajoute trois lignes du communiqué du NPA et une demi-phrase de celui de Lutte ouvrière qui affirme n’avoir « aucune solidarité avec l’État français et ses dirigeants politiques » pour dénoncer une prétendue « complaisance de l’extrême gauche à l’égard de l’horreur islamiste ».
Quant à Charlie Hebdo, sous le titre « Les amis de Daech », un billet de Gérard Biard cite un fragment du communiqué du NPA dénonçant les bombardements en Syrie et « la barbarie abjecte » des terroristes. Et il en conclut à la « complaisance dégueulasse d’une certaine extrême gauche envers le terrorisme islamiste », au mépris de toute honnêteté intellectuelle.
Pour ce genre de rédacteur, il ne s’agit ni de comprendre ni d’argumenter : l’essentiel est de cracher sa hargne et d’aller dans le sens du vent.