Les sales guerres de la France29/12/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/12/2474.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les sales guerres de la France

Dans une interview au Journal du dimanche du 27 décembre, Valls a de nouveau servi son discours guerrier. Question de varier de formulation, il a affirmé que la « France (était) en péril de paix », pour ne pas dire en guerre. Ces sorties visent à justifier toutes les mesures réactionnaires prises par son gouvernement en s’appuyant sur les craintes de la population engendrées par les attentats de cette année. La France est en guerre, c’est certain, mais cela ne date pas du 13 novembre dernier et c’est son gouvernement qui en est à l’initiative.

Le gouvernement Hollande est le plus va-t-en-guerre de ces dernières années. Avant lui, Sarkozy avait lancé une intervention militaire contre Kadhafi en Libye en 2011, qui s’était soldée par un renforcement du chaos épouvantable non seulement dans ce pays mais aussi dans tout une partie du Sahel. Mais, depuis, Hollande a multiplié les interventions militaires françaises.

En janvier 2013, il lançait une opération terrestre au Mali. Non seulement cette intervention n’a pas ramené la paix dans ce pays, mais elle s’est étendue à d’autres pays (Mauritanie, Tchad, Niger) et dure toujours aujourd’hui. En Centrafrique, la même année, l’armée française venait au secours d’un pouvoir incapable de mettre fin aux exactions de différentes milices. Les massacres se poursuivent toujours, et le gouvernement français peine à trouver une solution politique pour créer un pouvoir un tant soit peu stable.

En 2014, Hollande décidait de participer à une coalition contre Daech en Irak. Après la guerre contre Saddam Hussein en 1991, c’est la seconde fois que l’armée française intervient dans ce pays ravagé par les guerres successives. Quant à la Syrie, les premiers bombardements français y ont eu lieu en septembre 2015. Il s’agissait pour le gouvernement Hollande de ne pas rester à l’écart de possibles négociations entre grandes puissances sur la question syrienne. Désormais, les attentats de Paris servent de prétexte tout trouvé pour poursuivre ces bombardements en Syrie et demain les reprendre éventuellement en Libye.

Il faudrait ajouter à cette sinistre liste la multitude d’endroits où l’armée française est stationnée, en particulier en Afrique, qui est depuis des décennies son principal terrain d’intervention, afin de veiller directement sur les intérêts des trusts français et sur les gouvernements à leur solde.

Alors oui, le gouvernement français mène la guerre contre bien des peuples sur la planète. Ce n’est ni pour lutter contre le terrorisme, ni pour protéger les populations, mais pour servir les intérêts de ses capitalistes.

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