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Hôpital de Saint-Venant : attaques contre le personnel et les malades
À l’établissement public de santé mentale de Saint-Venant, dans le Pas-de-Calais, depuis deux ans, l’Agence régionale de santé a fortement réduit ses dotations financières, aucun contrat n’a été conservé, la moitié des départs en retraite n’ont pas été remplacés.
L’ancien directeur avait justifié les suppressions de postes en déclarant que, face au déficit de 2,5 millions d’euros (soit 3,5 % pour un budget de 70 millions en 2014), il serait « suicidaire » de ne rien faire. Il avait annoncé 150 suppressions de postes en janvier 2015 pour les deux années à venir. Soixante membres du personnel ont déjà été priés d’aller voir ailleurs (Armentières, Bailleul, l’éducation spécialisée, la médecine du travail…). Tout le monde est touché : aides médico-psychologiques, aides-soignants, psychomotriciens, administratifs et six médecins.
Depuis trois mois, un nouveau directeur est arrivé d’Arras, où il a déjà sévi contre le personnel, et c’est de pire en pire. Il vient d’annoncer la suppression de 120 postes sur 1 240 (dont 1 100 titulaires) et semble bien décidé à l’imposer brutalement, « à la hache », comme disent certains, avec une nouvelle charrette : la fusion de services, la mutualisation des moyens déjà restreints et la fermeture de dizaines de lits.
Ce plan de démolition inacceptable signifie une aggravation des conditions de travail, une course au chiffre perpétuelle, un manque de personnel constant et des repos impossibles.
De plus, le directeur prétend faire tout cela sans nuire à la qualité des soins, ce qui est un mensonge éhonté. Il prévoit des fermetures de lits, mais aussi de transférer des patients hospitalisés depuis longtemps dans d’autres structures telles que des Ehpad ou des foyers, ce qui aggraverait la vie de ces malades et celle des autres malades, tout le monde le sait. Il veut aussi diminuer le nombre d’admissions qu’il qualifie d’inutiles, mais qui accueillera les gens en détresse ?
Mardi 26 janvier, une cinquantaine de personnes se sont réunies devant l’hôpital pour dire leur colère et qu’il n’était pas question d’accepter ce plan d’économies sur le dos du personnel et des patients ! Et beaucoup d’autres partagent cette colère.