Procession de 300 prêtres, imposition des mains sur sa tête par les 35 évêques et trois cardinaux rassemblés sous la présidence de celui de Paris, André Vingt-Trois, présence du nonce, représentant du pape : aucune pompe, aucune superstition d’un autre âge ne manquera à la cérémonie d’ordination du futur évêque de La Rochelle. Il se verra aussi remettre quelques grigris (anneau, bâton, mitre, blason), jeudi 5 mai dans le Parc des expositions de la ville, plus habitué à accueillir d’autres types de foires.

Le préfet de Charente-Maritime et les maires de La Rochelle et Saintes, respectivement divers droite et divers gauche, sont attendus à cette messe de trois heures, pas gênés non plus semble-t-il par la fleur de lys qui ornera le blason du nouvel évêque, blason qui comportera aussi divers symboles de l’Asie, où a prêché ce prêtre missionnaire dans la plus pure tradition coloniale. Décidément, les représentants de l’État républicain laïque, suivant eux aussi une longue tradition, ne répugnent à aucune courbette devant l’Église, sans craindre le ridicule.