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SNCF : les usagers paieront plus cher
Depuis le 1er mai, la SNCF a modifié les conditions d’annulation ou d’échange des billets de train. Avant cette date, ces opérations étaient gratuites jusqu’à la veille du départ et tarifées 12 euros le jour même – ou 5 euros pour les titulaires d’une carte de réduction. Dorénavant, il en coûte 5 euros pour échanger ou annuler des réservations faites à moins de trente jours du voyage. La somme peut monter jusqu’à 40 % du prix du billet lorsque ces opérations se font la veille ou le jour du départ, sans toutefois excéder 15 euros pour les TGV ou 12 euros pour les trains Intercités à réservation obligatoire. Cette pénalité restera inchangée pour les titulaires de cartes de réduction ainsi que pour les billets Pro, c’est-à-dire ceux payés par les entreprises.
La justification donnée par la direction de la SNCF est que le trop grand nombre d’annulations de dernière minute coûterait cher à l’entreprise, le taux de remplissage des TGV n’étant que de 65 %. Mais la faute à qui ? En principe, plus on achète tôt son voyage, moins on paie. Mais, dans la réalité, il devient impossible de s’y retrouver dans la jungle des tarifs SNCF, où il n’existe plus de prix de référence pour un trajet donné. L’usager qui espère payer son billet moins cher en l’achetant un mois à l’avance peut parfois se rendre compte par la suite qu’il aurait pu l’acheter à un prix inférieur, lorsque par exemple la SNCF a mis en service sur telle ligne un TGV double au lieu d’un simple.
Pour faire avaler la pilule de ces hausses, la direction de la SNCF promet qu’elles serviront… à faire baisser les prix, sous-entendu pour les voyageurs sérieux qui ne vont pas annuler leur voyage sous le premier prétexte venu. Elle rasera peut-être gratis demain, mais en attendant c’est aux usagers de payer.