La Poste – Paris : non aux fermetures de bureaux !29/06/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/06/2500.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – Paris : non aux fermetures de bureaux !

Après avoir fermé de nombreux bureaux de poste dans les zones rurales, sous prétexte que la population y diminuait, La Poste s’attaque aux grandes villes pour y mener la même politique. C’est bien la preuve, s’il en fallait une, que son seul objectif est d’augmenter ses profits en diminuant le personnel. C’est notamment le cas à Paris.

Dans la capitale, dix bureaux ont ainsi été fermés depuis août 2014 et douze autres devraient l’être prochainement. Les usagers n’auront plus qu’à faire la queue dans les bureaux qui restent, où les effectifs sont également réduits.

La situation des bureaux situés autour du Forum des Halles illustre cette politique. Le bureau de Paris Beaubourg, situé rue Saint-Denis, va fermer le 30 octobre et l’annexe du Forum des Halles le 30 septembre. Les usagers vont donc se reporter massivement sur le bureau voisin d’Étienne-Marcel. Mais là, la direction ne trouve rien de mieux à faire que de supprimer cinq emplois à l’occasion d’une restructuration. Et il faut dire que ce bureau d’Étienne-Marcel est déjà le résultat du transfert des guichets du grand bureau de la poste centrale du Louvre, que la filiale immobilière de La Poste, Poste immo, fait transformer en hôtel de luxe pour le louer ou le vendre. En tout, 21 emplois sont amenés à disparaître à la rentrée. Le réseau de bureaux de poste parisien a déjà subi 200 suppressions d’emplois en dix-huit mois.

Un autre aspect de la politique de La Poste est le transfert, même à Paris, des opérations de courrier à des commerçants. Après la fermeture de plusieurs bureaux, les opérations comme la vente de timbres, d’enveloppes, de colis, le retrait des lettres recommandées et des colis ont été confiées à un magasin Franprix du secteur tandis que, pour les opérations bancaires, les usagers étaient orientés sur les bureaux voisins. Dans la plupart des arrondissements, des projets de ce type sont à l’étude. La directrice générale du réseau, dans un entretien au journal Les Échos, décrivait ainsi cette politique. « Tout le monde s’accorde à dire que cette politique (le transfert à des commerçants dans les zones rurales) a été bien menée, notamment en termes de concertations avec les élus locaux. Nous procédons de la même manière dans les zones urbaines. »

Toutes ces suppressions d’emplois, alors que son chiffre d’affaires est en hausse, permettent à La Poste d’augmenter ses bénéfices. Elles ne l’empêchent pas d’être la première bénéficiaire du CICE (crédit impôt compétitivité emploi) au titre duquel elle a touché 350 millions d’euros pour 2015. Les postiers comme les usagers ont toutes les raisons de dire non aux fermetures de bureaux de poste, et de se battre contre.

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