Jeudi 30 juin, les salariés de la Banque de France étaient en grève et manifestaient à Rouen devant le siège normand de cette banque, dont l’État est l’unique actionnaire. Ils voulaient exprimer leur colère le jour même où le gouverneur de la banque, Villeroy de Galhau, présentait un plan de suppressions de 3 300 emplois sur les 12 500 que compte l’entreprise.

En Normandie, les effectifs devraient fondre, passant de 286 personnes à 190. Les bureaux de Granville, Flers et Lisieux devraient fermer. C’est le service du surendettement auprès des particuliers qui devrait le plus pâtir de ce plan. Pour les usagers qui y ont recours, entreprendre les démarches indispensables deviendrait un véritable parcours du combattant.

La Banque de France n’est pas en difficulté : elle a fait en 2015 des bénéfices faramineux, pas moins de 2,2 milliards d’euros (+ 10 %). L’objectif des dirigeants de la banque et du gouvernement est de faire encore plus de profits aux dépens des agents, et aussi des particuliers surendettés.