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Leur société
Violences policières
Lors de la manifestation du 15 septembre à Paris, Laurent Theron, 46 ans, secrétaire médical travaillant à l’hôpital de Créteil et militant syndical, a perdu l’usage d’un œil après avoir été blessé par un éclat de grenade tiré par la police.
D’autres manifestants avaient déjà été grièvement blessés au cours des manifestations de ces derniers mois. En avril, un manifestant à Rennes avait perdu lui aussi l’usage d’un œil et un autre à l’issue de la manifestation du 26 mai à Paris est resté plusieurs jours dans le coma.
Depuis le début des manifestations contre la loi travail, la police déploie un véritable arsenal : matraques, grenades lacrymogènes, grenades de désencerclement, flash-balls, qui sont systématiquement utilisés dans le but d’intimider les manifestants.
À cela s’ajoutent des interpellations assorties de coups, des manifestants traînés par terre, insultés. Une dizaine de plaintes à l’IGPN, la police des polices, ont été déposées par des manifestants ou leurs familles depuis le début du mouvement, y compris celle de Laurent Theron.
Sous prétexte d’état d’urgence, le gouvernement fait intervenir police et gendarmerie de façon provocante et agressive lors des manifestations. Les médias se chargent ensuite d’insister sur les « violences », et montrent complaisamment les images de manifestations lourdement encadrées par la police.
Dans ce système qu’on nous présente comme démocratique, le pouvoir n’a pas hésité à faire usage de la répression face aux manifestants. C’est une des leçons du mouvement de ces derniers mois, dont les jeunes et les moins jeunes sauront se souvenir.