Sous prétexte de lutter contre l’absentéisme, la municipalité prévoyait de retirer trois jours de congés annuels, six jours de RTT et deux jours de repos compensateurs. Elle s’attaquait également aux retraités en repoussant d’un mois le départ à la retraite et en limitant les droits des médaillés du travail.

Mal lui en a pris puisque, dès le 7 décembre, 800 communaux sur 3 600 (dont 900 saisonniers) ont fait grève et ont manifesté devant la mairie. Les cantines de Saint-Denis, y compris la cantine centrale, et de nombreux centres de loisirs restèrent fermés. Le lendemain et le surlendemain, si les débrayages furent un peu moins suivis puisqu’on comptait entre 400 et 500 grévistes, la détermination était intacte. C’était la première fois depuis longtemps que les syndicats de la ville étaient unanimes pour repousser ce projet qui anticipait le programme de Fillon.

La mairie a accepté de retirer toutes ses attaques et annonçé qu’elle créait des groupes de travail pour améliorer les conditions de travail des employés. Tout cela montre que la lutte a payé.