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- Lutte ouvrière n°2524
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Dans les entreprises
Sotralentz – Drulingen : une « reprise » qui détruit des emplois
Le tribunal de Strasbourg a enregistré la reprise partielle de trois filiales du groupe métallurgique Sotralentz, basé à Drulingen, dans le Bas-Rhin. Le groupe allemand Sülzle, principal client à l’export de l’usine, reprend Sotralentz Construction avec 14 licenciements pour 170 salariés. L’autre filiale, Sotralentz Packaging, est cédée à deux entreprises, Agriplas et Rikutec, avec 16 licenciements pour 153 salariés. 52 des 62 salariés de la filiale Sotralentz SAS, le siège du groupe qui regroupe les services administratifs, seront licenciés. Sur les 385 salariés qui travaillaient dans ces trois filiales, 82 vont perdre leur emploi.
Comme dénoncé par les travailleurs lors de plusieurs manifestations, le groupe Sotralentz a été placé en redressement judiciaire, alors que les carnets de commande étaient pleins, et cela en raison de la gestion plus que douteuse des dirigeants et des actionnaires du groupe. Mais la « justice » a donc décidé de permettre à différentes entreprises de se répartir les morceaux en taillant dans les emplois.
Le tribunal doit encore examiner, le 16 janvier prochain, les dossiers de deux autres filiales : Sotralentz métal industrie qui compte 219 travailleurs et Secofab qui en compte 158. Pour le moment, les deux filiales ne feraient l’objet d’aucune offre sérieuse de reprise.
À Sotralentz comme ailleurs, ce sont les travailleurs qui créent la richesse. Il n’y a aucune raison qu’ils fassent les frais de problèmes de gestion, a fortiori si celle-ci est frauduleuse. Mais dans la société capitaliste, les règles favorisent requins et vautours.