Bouclier fiscal : l’impôt saigne le malheureux21/12/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/12/2525.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Bouclier fiscal : l’impôt saigne le malheureux

Le dernier en date des candidats à la primaire de la gauche, Vincent Peillon, ancien ministre de Hollande, veut convaincre qu’il se soucie malgré tout des gens modestes, en défendant l’idée d’un bouclier fiscal... pour les pauvres.

Peillon fait mine de s’indigner : « On a pensé à une époque à protéger les plus riches des prélèvements obligatoires. On n’a pas pensé à protéger les plus modestes. » On ? La droite qui à une époque a inventé le bouclier fiscal pour les riches ? Mais on, c’est aussi la gauche, qui non seulement n’a pas pensé non plus à protéger les plus modestes, mais qui ne s’est pas gênée pour augmenter encore les taxes de toute sorte, prétendument indolores.

Oui, les impôts pèsent lourdement y compris sur les plus pauvres, même sur ceux qui ne payent pas d’impôt sur le revenu, car les taxes directes et indirectes, qui ne sont pas liées au revenu, sont légion. Les gouvernements en inventent toujours de nouvelles. Hollande, dont Peillon dit vouloir défendre le bilan, a multiplié les impôts dits écologiques, et l’ensemble des taxes a augmenté de 18 % depuis 2012.

Alors, Peillon prétend vouloir limiter les prélèvements en laissant à tout un chacun « un reste à vivre ». Le « reste à vivre » en question sera d’autant plus modeste qu’il n’est pas question pour Peillon d’envisager la suppression pure et simple de ces dizaines de taxes injustes, de la TVA à la taxe d’habitation, des taxes sur les carburants à celles sur les cartes grises, de la taxe sur l’électricité à celle sur les contrats d’assurances, etc.

En réalité, les impôts, tous les impôts qui pèsent sur la population laborieuse, sont là pour « saigner le malheureux » au profit des bourgeois. Ce sont ces derniers qu’il faudrait imposer proportionnellement à leurs revenus. Mais tous ceux qui n’ont pas de revenus, qui n’ont que leur salaire ou leurs allocations pour vivre, ne devraient pas être imposés, ni sur un revenu qu’ils n’ont pas, ni aux travers de taxes toutes plus injustes les unes que les autres et qui s’apparentent à un racket systématique de la part des gouvernements.

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