« Le plan communal de secours a été déclenché » : voilà les mots de l’entourage du maire PS dans les colonnes du Parisien, après qu’un incendie a détruit le 8 juin dernier trois appartements d’une des barres de la cité du Chêne-Pointu, à Clichy-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. Mais, aujourd’hui, les sinistrés attendent encore, et à la mairie on leur dit d’être patients : ainsi par exemple, l’une des familles s’entasse chez des proches, après avoir seulement bénéficié de quatre nuits d’hôtel payées par sa propre assurance.

Pour les élus locaux, il s’agit comme d’habitude de donner l’impression qu’on fait quelque chose, quitte à nier l’évidence : en février 2014 déjà, à la veille des élections municipales, la mairie avait fait une campagne de presse nationale pour se féliciter de la remise en marche de quatre ascenseurs, sur les seize qui étaient alors en panne. Le 28 mai dernier encore, lors de l’émission Dimanche en politique, la maire-adjointe, par ailleurs candidate malheureuse aux élections législatives, s’est vantée de tout ce qui est mis en œuvre pour transformer peu à peu les copropriétaires pauvres en locataires encore plus pauvres de leur ancien appartement devenu un HLM à peine réhabilité. Mais si, en devenant locataires, les habitants ne sont plus écrasés par une partie des charges, ils ont perdu des dizaines de milliers d’euros dans l’opération.