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Dans les entreprises
Ville de Grenoble : travailler plus pour gagner moins
La mairie de Grenoble fait face à la colère des agents municipaux qui assurent les astreintes techniques au volontariat pour les bâtiments municipaux et la voirie. Mobilisables la nuit et le week-end, ces travailleurs, plombiers, chauffagistes, électriciens, garantissent la sécurité de ces bâtiments.
Pour faire des économies, l’équipe municipale vient de décider la modification du calcul de leurs primes d’astreinte, entraînant ainsi une perte chiffrée à 130 euros par astreinte (une toutes les cinq semaines environ). Vendredi 6 octobre, 80 ouvriers se sont mis en grève. Une délégation a été reçue mais devant le mépris du directeur général des services affirmant « On s’en fout de votre grève », elle a quitté la salle. Du lundi 9 au mardi 17 octobre, la trentaine d’ouvriers du service transition énergétique, qui gère piscines et chauffage, se sont retrouvés chaque matin en assemblée générale pour continuer la grève, ce qui entraîna la fermeture des quatre piscines municipales.
Le maire écologiste Éric Piolle a envoyé sa première adjointe, du Parti de gauche, expliquer aux grévistes que la ville, en reprenant en interne les astreintes de l’entreprise de chauffage urbain des bâtiments municipaux et du CCAS, allait doubler le nombre d’astreintes, permettant aux ouvriers de ne pas perdre trop d’argent... ce qui voudrait dire travailler plus ! Pour l’instant, le travail en journée a repris mais les astreintes ne sont toujours pas assurées, et une nouvelle grève est prévue pour le 6 novembre.
Comme quoi, quelle que soit la couleur politique des employeurs, les travailleurs doivent toujours se battre s’ils ne veulent pas voir leurs salaires et conditions de travail se dégrader.