Les entreprises du CAC 40, les quarante plus grosses entreprises cotées à la Bourse de Paris, ont déclaré plus de 93 milliards de profits pour 2017. Elles approchent du record de 2007, à la veille de la dernière crise financière : 101 milliards.

Les commentateurs peuvent parler de reprise de l’économie et de bonne santé des entreprises. Le chiffre d’affaires total a progressé de 5 %, les profits de 26 %. Sanofi a engrangé 8,4 milliards, BNP Paribas 7,9, Total 7,7, AXA 6,2, LVMH 5,1. Nombre de ces groupes versent les deux tiers de leurs profits en dividendes à leurs actionnaires. Et bien souvent ils utilisent encore une partie du reste pour racheter leurs propres actions, tant ils ne savent quoi faire d’autre de ces flots d’argent, puisqu’ils refusent d’investir dans la production et d’augmenter les salaires.

Cette prospérité des grands groupes, ces milliards de profits sont tirés de l’exploitation des travailleurs. Les capitalistes ne cherchent pas à créer des emplois et à réduire le chômage et la précarité, car ils savent que leur fortune provient au contraire de ces suppressions de postes, de ces bas salaires, de ces emplois précaires ou à temps partiel, de ces mauvaises conditions de travail. Cette croissance des profits traduit la croissance de l’exploitation. Ni les bourgeois ni les gouvernants n’envisagent un instant de la freiner.