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- Lutte ouvrière n°2592
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Dans les entreprises
CHU Angers : deux jours de grève
Décidée lors de l’AG du 22 mars, la grève des salariés du CHU d’Angers a été de nouveau bien suivie les 29 et 30 mars, à l’appel de la CGT, de FO et de Sud.
La direction a bien tenté de déconsidérer ces organisations en affirmant que le chiffre de 150 à 200 suppressions de postes était faux. Mais les salariés n’ont pas été convaincus, puisque c’est la directrice elle-même qui avait annoncé ce chiffre pour les non-remplacements de départs en retraite, des mutations et des CDD non renouvelés.
Le 29 mars, les salariés se sont retrouvés à 300 devant les locaux où se tenait le CTE (comité technique paritaire). La direction a en effet maintenu cette instance avec les seuls élus de la CFTC et de la CFDT. Elle a dépêché un huissier chargé de relever d’éventuelles déprédations, mais elle a aussi proposé de rencontrer une délégation de l’intersyndicale en lutte, élargie à une dizaine de grévistes.
Pendant l’entrevue, les manifestants ont fait le tour de l’hôpital, salués par de nombreux collègues assignés au travail. La délégation, à son retour, a pu témoigner de l’entêtement de la direction. Malgré les témoignages sur les difficultés actuelles, malgré l’exaspération devant une situation intenable, la directrice persiste et signe : prétendant qu’Angers aurait plus d’effectifs qu’ailleurs, qu’il faudrait revoir l’organisation du travail pour plus de soins avec moins de personnel ! Elle n’a donné aucune réponse concrète au sujet des changements de service ou de planning décidés pour le 15 mai : les cadres sont informés et doivent transmettre, un point c’est tout. Quant au directeur adjoint, il n’a cessé de dialoguer avec son smartphone.
La grève a donc été confirmée pour le lendemain 30 mars, avec manifestation devant le conseil de surveillance. Celui-ci ayant été délocalisé à la préfecture, la colère des 300 personnes présentes est remontée d’un cran et l’assemblée a décidé de se rendre à la préfecture. Elle a aussi renouvelé un appel à la grève pour le jeudi 5 avril, dans le but cette fois de s’adresser à la population, si possible en commun avec les camarades de l’hôpital psychiatrique voisin, eux aussi en lutte contre un plan d’économies.