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Dans les entreprises
PSA : récompensé pour son sale boulot
Le PDG de PSA, Carlos Tavares, vient de se faire octroyer une prime exceptionnelle d’un million d’euros. Après avoir orchestré le rachat d’Opel-Vauxhall à General Motors, il prévoit de rendre les travailleurs des usines en question encore plus rentables pour les actionnaires.
En retour, ceux-ci n’ont pas lésiné sur la somme pour montrer leur reconnaissance. Tavares voit ainsi ses revenus augmenter à 6,7 millions d’euros par an, soit 18 350 euros par jour, parce qu’il prévoit un plan de milliers de suppressions d’emplois dans les usines Opel et qu’il compte bien imposer toutes les mesures nécessaires à la dégradation des conditions de travail. D’ailleurs, il a déjà commencé en essayant de refuser d’appliquer les 4,3 % d’augmentation de salaire gagnés par la mobilisation des métallurgistes en Allemagne et qui devaient s’appliquer dans la métallurgie en avril. Ainsi, la famille Peugeot remercie grassement son PDG pour sa politique qui lui permet d’accroître encore sa fortune sur le dos des travailleurs.
Dans les usines PSA, cette même politique a déjà abouti à la suppression de milliers de postes. Les salaires des ouvriers sont gelés depuis des années, les conditions de travail dégringolent pendant que les heures supplémentaires s’envolent.
Pour tenter de faire avaler cette potion amère, la direction du groupe avait parlé d’une prime d’intéressement de 2 400 euros minimum en 2018. Ce n’est pas grand-chose en comparaison avec les deux milliards de profits encaissés par les actionnaires. Mais même cela est un mensonge. La direction a profité de la complaisance d’une majorité de syndicats pour mettre en place des critères de présentéisme. Si un travailleur a été malade, absent, en grève, il se voit imposer une décote sur cette prime. Sans parler des multiples erreurs subies par nombre de travailleurs. Sans parler non plus du scandale qui veut que les 10 000 intérimaires qui travaillent dans les usines de PSA ne touchent pas cette prime, alors qu’ils contribuent largement aux profits de PSA.
Tout cela fait bien un million de raisons de vouloir combattre la politique d’exploitation du patron, qu’on soit travailleur PSA, intérimaire ou travailleur Opel.