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- Lutte ouvrière n°2622
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Dans les entreprises
PSA – Rennes : jour férié travaillé, c’est non !
Le mardi 30 octobre, à l’occasion de la venue de leur patron dans l’établissement PSA de Rennes, les salariés de Faurecia, sous-traitant intégré dans l’usine, ont débrayé à 30 % à l’appel de la CGT. Ils voulaient exprimer leur mécontentement d’avoir à venir travailler le 1er novembre.
À Rennes comme dans les autres usines de PSA, les conditions de travail se sont beaucoup dégradées sous la houlette de Tavares, le PDG qui affirme qu’à PSA nous sommes des « psychopathes de la performance » ! La précarité des contrats de travail devient la règle, avec une majorité d’intérimaires ; les horaires de travail laissent peu de place à la vie privée, avec des samedis travaillés à répétition… Tout cela dans une « usine du futur » faite de bric et de broc, où les pannes de machines se succèdent. Les salaires sont bloqués depuis plusieurs années.
Alors le mécontentement est palpable dans tous les secteurs et il explique pour partie que, lors des dernières élections professionnelles, le SIA, syndicat propatronal, et ses amis ont été mis en minorité, du jamais vu depuis des décennies.
En organisant une journée de travail le 1er novembre, la direction a réussi à fâcher beaucoup de travailleurs. Bien sûr, ce jour de travail sera mieux payé et, vu les salaires pratiqués, ce ne sera pas un luxe. Mais tout le monde n’est pas prêt à se plier aux exigences de la direction.
La CGT a donc déposé un préavis de grève pour ce jeudi férié afin de permettre à tous ceux qui ont autre chose à faire de ne pas venir s’épuiser au travail ce jour-là.