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Bangladesh : la répression pour préserver les profits
Après leur grève de janvier, la répression s’est abattue sur les ouvrières des usines textiles du Bangladesh. Elles étaient entrées massivement en lutte pour réclamer des augmentations de salaire, notamment sur le salaire minimum qui équivalait à 83 euros par mois.
La grève a été d’autant plus violemment réprimée par la police que les grands patrons du textile sont étroitement liés au parti au pouvoir, la ligue Awami. Un député sur dix est lui-même un patron ou appartient à une riche famille d’industriels. Des milliers d’ouvrières ont été licenciées et il leur est désormais impossible de retrouver un travail, les patrons se transmettant la liste et les photos de celles qui se sont mises en avant dans le mouvement.
Les grandes sociétés occidentales, comme Gap, WallMart, Zara ou H&M, profitent de cette dictature de fer sur la classe ouvrière bangladaise et font pression pour que ces bas coûts perdurent. Cinq millions d’ouvrières fabriquent les vêtements que ces marques vendront en Europe ou en Amérique. Si leurs salaires sont dérisoires, c’est encore pire pour les enfants des bidonvilles, qui travaillent en moyenne 64 heures par semaine pour une paye hebdomadaire de 8 euros environ. Quant aux conditions de travail, elles sont à l’avenant. En 2014, l’effondrement de l’usine du Rana Plaza avait entraîné la mort de 1 134 personnes.
Jusqu’à ce que la classe ouvrière de ce pays entre à nouveau en lutte, comme elle l’a fait à maintes reprises.