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Dans les entreprises
Chronopost – Alfortville : des papiers pour tous !
Le mouvement des travailleurs sans papiers de Chronopost Alfortville pour leur régularisation est entré dans sa quatrième semaine en se renforçant. D’autres travailleurs dans la même situation, venus de différents foyers de la région parisienne, les ont rejoints. À ce jour, Chronopost, La Poste et le gouvernement n’ont fait aucune concession, mais cela n’affecte pas la détermination de ces travailleurs. Mardi 9 juillet, ils ont organisé un rassemblement devant le siège de Chronopost à Paris. Notre camarade Nathalie Arthaud leur a apporté son soutien. Elle s’est adressée en ces termes aux 300 personnes présentes.
« Grâce à la présence de nos camarades à vos côtés depuis le début, vous savez que vous pouvez compter sur tout le soutien de Lutte ouvrière. Votre lutte force le respect et l’admiration et je suis heureuse d’avoir pu me joindre au rassemblement d’aujourd’hui.
Vous avez mille fois raison de vous battre pour demander votre régularisation et l’embauche en bonne et due forme !
Dans cette société capitaliste, quand on appartient au monde du travail, on n’échappe pas à l’exploitation. Pas même dans un pays riche comme la France. Et quand on n’a pas de papiers, c’est encore pire. Parce que les profiteurs, les petits et les grands comme Chronopost et La Poste n’ont alors pas de limites.
Et le gouvernement est complice. Il peut invoquer les grands principes républicains, la liberté, l’égalité et la fraternité, mais en refusant de vous accorder des papiers, il fait prospérer les pires profiteurs.
Alors à bas la politique de traque des sans-papiers ! À bas la politique du gouvernement contre les migrants ! Tous les travailleurs, quelles que soient leur histoire, leur origine, leur couleur de peau, doivent avoir les mêmes droits ! Et d’abord et avant tout le droit, la liberté de circuler et de s’installer dans le pays où ils peuvent gagner leur vie.
Comme de nombreux pays, nous sommes confrontés ici à la montée des idées d’extrême droite, la montée du nationalisme et de l’intolérance dont les travailleurs immigrés sont les premières victimes. C’est aussi un combat que nous avons à mener.
Le monde du travail ne doit pas se laisser diviser. La division des exploités fait le jeu du grand patronat. C’est vrai à l’intérieur d’une entreprise, c’est vrai à l’échelle d’un pays et c’est vrai à l’échelle internationale.
Il faut que les travailleurs prennent conscience que nous sommes confrontés aux mêmes capitalistes, au même grand patronat à l’échelle du monde, et que les exploités de tous les pays ont pour intérêt commun de les combattre.
En tant que communistes, nous sommes convaincus qu’il faudra les combattre jusqu’à les renverser, jusqu’à les exproprier car tout le système capitaliste pousse à la rapacité, à l’exploitation sans fin, à la concurrence, à la destruction de la planète et aux guerres. C’est pour tous, pour l’humanité, une question de survie.
Alors oui nous partageons votre révolte, votre détermination et votre aspiration à la dignité. Je vous souhaite de la force et du courage pour mener votre lutte et pour entretenir les liens de solidarité qui se sont créés et qui seront précieux dans l’avenir. »