Photonis – Brive : opération financière aux dépens des travailleurs27/11/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/11/2678.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Photonis – Brive : opération financière aux dépens des travailleurs

Dix-sept députés macronistes viennent de demander à Édouard Philippe d’intervenir dans la vente de l’usine Photonis, spécialiste des outils de photo-détection et de vision nocturne, à Brive-la-Gaillarde.

Le ministère des Affaires étrangères se dit inquiet, non pas de l’incertitude qui pèse sur les travailleurs, mais de la menace sur « nos intérêts nationaux », car des sociétés américaines seraient sur les rangs.

Le fonds d’investissement Ardian, qui a racheté en 2011 l’entreprise Photonis, a annoncé son intention de la revendre, ainsi que quatre autres entreprises. Ardian a acquis l’entreprise par le biais d’un montage financier permettant le rachat d’une entreprise en se servant d’une société holding. Autrement dit, le groupe financier n’a pas mis un euro sur ses fonds propres, mais a contracté un emprunt qu’il s’est remboursé entièrement sur les profits dégagés par Photonis, c’est-à-dire par la sueur des travailleurs.

En revendant maintenant, Ardian va empocher une coquette plus-value sans avoir investi un centime. Il y a au moins un précédent sur la région : la même opération financière avait été réalisée par de Wendel sur l’entreprise Legrand au début des années 2000.

Quel va être l’avenir des 500 travailleurs de Photonis Brive, dont 50 ont déjà été remerciés en mars dernier, ainsi que des travailleurs des quatre autres usines ? C’est le cadet des soucis des députés et du gouvernement.

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