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Leur société
Rapport d’Oxfam : un système toujours plus inégalitaire
Oxfam publie comme chaque année son rapport annuel sur la pauvreté et y dénonce les inégalités abyssales entre les immensément riches et le reste de la population. Et de présenter une montagne de chiffres édifiants, tirés des données de la banque Crédit suisse, de la Banque mondiale et du magazine Forbes.
En 2018, les 2 153 milliardaires de la planète se partageaient autant de richesses que 4,6 milliards de personnes. Leur nombre a presque triplé depuis dix ans, puisqu’ils étaient 792 en 2009, au lendemain de la crise financière. La richesse des 1 % les plus riches de la planète correspond à plus de deux fois la richesse de 90 % de la population mondiale.
Les plus riches peuvent se contenter de regarder croître leur fortune avec le temps, puisque leur fortune possède une rentabilité annuelle moyenne de 7,4 % au cours des dix dernières années. Bill Gates a aujourd’hui une fortune estimée à près de 100 milliards de dollars, soit deux fois plus que lorsqu’il était à la tête de Microsoft.
À l’autre bout de la planète, près de la moitié de la population mondiale vit avec moins de 5,50 dollars par jour. Et la pauvreté ne se réduit que très peu. Elle augmente même en Afrique subsaharienne.
En France, le constat d’Oxfam est le même. Actuellement, 41 milliardaires, soit quatre fois plus qu’en 2009, cumulent 330 milliards de dollars, cinq fois plus qu’il y a dix ans !
Et le rapport essaie de montrer ce que cet écart de richesses signifie : « Si quelqu’un avait pu économiser l’équivalent de 8 000 euros par jour depuis la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, il n’arriverait aujourd’hui qu’à 1 % de la fortune de Bernard Arnault. »
Ce constat est édifiant et révoltant : ces riches sont riches de l’exploitation de milliards d’hommes et de femmes. Et dire que les tenants de cette société-là voudraient qu’on l’accepte sans rien dire !