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- Lutte ouvrière n°2692
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Hôpital de Creil : la Réanimation totalement fermée
Après l’annonce, mercredi 26 février, du décès d’un patient venant de Crépy-en-Valois et hospitalisé six jours à l’hôpital de Creil au sein du service de réanimation, les autorités ont pris un certain nombre de mesures. En tout premier lieu, elles ont annoncé que le plan Blanc était activé sur l’hôpital, en même temps que le renvoi dans leur foyer d’une centaine de salariés travaillant en permanence ou partiellement dans le service de réanimation.
Ce plan Blanc doit permettre, en théorie, de mobiliser largement le personnel soignant afin d’avoir des effectifs supplémentaires en remplacement, pour assurer la continuité des soins aux patients. Mais il est resté sans effet sur l’hôpital car, depuis des années, les effectifs et les moyens y ont été taillés en pièces de façon continue, dans le cadre de la politique de restriction drastique mise en œuvre par les divers gouvernements. Les fermetures de services, de lits, les réductions de personnel, les restrictions en tout genre se sont succédé.
Du coup, ce qui a été décrété est la fermeture totale pour deux semaines du service de réanimation devant traiter les cas les plus graves : infarctus, AVC, embolies, et toutes les pathologies réclamant des soins intensifs en urgence absolue. L’hôpital était pourtant, en théorie, classé pour ces interventions comme hôpital pivot pour la plus grande partie du département de l’Oise. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le malade du coronavirus arrivé à l’hôpital de Compiègne avait immédiatement été redirigé vers celui de Creil, avant d’y décéder.
Un service vital pour la prise en charge des besoins de soins de la population ne fonctionne donc plus, les malades doivent être redirigés vers Beauvais, la région parisienne ou Amiens. Cela s’appelle répartir la misère… des hôpitaux.