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RATP : un point marqué contre la répression
Le 22 juillet 2020, Alex, conducteur de bus, militant CGT au dépôt de bus de Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, était passé en conseil de discipline.
Le prétexte était une participation au blocage de la sortie des bus lors de la grève contre la réforme des retraites, et une altercation avec le directeur qui voulait interdire une permanence CGT en invoquant l’épidémie de Covid. Le licenciement alors décidé par la RATP vient d’être refusé par le ministère du Travail.
Alex étant élu au CSE, la procédure était d’abord passée devant l’Inspection du travail qui avait jugé le licenciement injustifié. La RATP avait alors fait un recours devant le ministère du Travail, qui vient de rendre une décision allant dans le même sens. C’est dire combien le dossier disciplinaire de la direction était de façon trop évidente un simple montage servant à régler ses comptes avec les militants de la grève. D’autres travailleurs avaient d’ailleurs été sanctionnés de deux mois de mise à pied sans salaire.
Mais des actions de soutien n’ont pas cessé de dénoncer et faire connaître les méthodes répressives de la direction, avec une grève au dépôt de Vitry, une campagne de soutien de militants syndicaux de diverses organisations dans les dépôts de bus, et dans bien des secteurs du métro et de la maintenance. Un comité de soutien pour Alex avait aussi été créé avec notre camarade Nathalie Arthaud et diverses personnalités du monde artistique, syndical et politique.
Si la RATP essayait un autre recours, ce serait du jusqu’au-boutisme répressif. Dans l’immédiat, la décision est un soulagement pour Alex et pour tous les travailleurs, face à l’acharnement d’une direction qui voudrait soumettre tous les travailleurs par la peur du licenciement, en vue d’imposer la hausse du temps de travail dès 2022 dans les bus, avant leur passage en filiales.
C’est un encouragement surtout à soutenir Ahmed, un autre militant CGT sous le coup d’une décision de licenciement, suite à une manipulation de la direction le présentant comme l’auteur d’un harcèlement moral envers un chef au dépôt de Flandres. La mobilisation contre cette politique répressive doit continuer.