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Leur société
Retraites complémentaires : le patronat tire vers le bas
Invoquant la fragilité financière de l’Arrco et de l’Agirc, le Medef prétend qu’il n’y a pas d’autre solution que de raboter les pensions.
Les caisses de retraites complémentaires Agirc et Arrco sont gérées paritairement par le patronat et les organisations syndicales. À l’issue des négociations qui se sont déroulées pendant un mois, le patronat a décidé, avec l’accord de la CFDT et de la CFTC, de donner au conseil d’administration des caisses la possibilité de sous-indexer pendant deux ans les pensions complémentaires, jusqu’à 0,5 point en dessous de l’inflation. Cette régression interviendrait lors des revalorisations prévues en novembre 2021, puis en novembre 2022.
Les représentants du Medef avancent que ce n’est que temporaire et que cela ne coûterait que quelques euros aux retraités. Mais quelques euros, cela veut dire beaucoup pour nombre d’entre eux.
Pourtant, de l’argent, il y en a ! En 2021, les entreprises du CAC 40 envisagent de verser 51 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires. L’argument de l’équilibre budgétaire ne vaut donc que lorsqu’il s’agit de faire les poches des travailleurs et des retraités. Prendre sur les profits de ces entreprises pour indexer les salaires et les pensions sur l’inflation ne serait que justice.