EGalim : une loi sans effet20/10/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/10/2777.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

EGalim : une loi sans effet

La loi EGalim 2, adoptée jeudi 14 octobre, est censée répondre aux attentes des agriculteurs, dont une partie a vu ses revenus baisser, d’obtenir des prix garantis.

La loi EGalim 1, de 2018, qui avait déjà le même objectif, s’est en effet révélée inefficace. Les prix d’achat du lait aux éleveurs sont par exemple en dessous du prix moyen de revient.

Les négociations annuelles entre les différents acteurs, producteurs, industriels et distributeurs, reflètent le rapport de force qui les oppose. Avec les hausses de prix de l’énergie, des emballages, des transports, les négociations qui commencent en novembre seront peut-être encore plus musclées. En 2008 le gouvernement de Sarkozy avait instauré la liberté de négociation des prix entre les centrales d’achat et les fournisseurs, dont les agriculteurs. Une course aux prix les plus bas s’en est suivie qui a pesé particulièrement sur les plus petits agriculteurs.

Il s’agirait dans la nouvelle loi d’instaurer des contraintes supplémentaires pour faire respecter un coût moyen des matières premières. Ce point fait déjà l’objet de multiples désaccords.

Elle ouvre trois possibilités pour établir des prix des matières premières entre le fournisseur et le premier acheteur, prix qui seraient bloqués dans les négociations suivantes.

Tous les contrats entre le producteur et le premier acheteur devraient être de trois ans minimum. En cas de fluctuation importante des prix agricoles, de ceux de l’énergie, des transports ou d’autres, une clause de révision des prix interviendrait.

Cette loi qui prétend répondre à la guerre des prix dont sont victimes les exploitants agricoles leur donnera peut-être un répit. Mais on a déjà vu combien les géants du secteur ont des moyens de la détourner.

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