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- Lutte ouvrière n°2793
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Leur société
Mélenchon et Roussel : promesses minimum pour salaire minimum
Le candidat du PCF, Fabien Roussel, se déclare partisan d’« augmenter le smic horaire pour atteindre rapidement 1500 euros net par mois ». Jean-Luc Mélenchon, lui, parle de 1400 euros net et renvoie l’augmentation des autres salaires à des négociations immédiates par branche. Le renvoi à des négociations revient à laisser la décision aux patrons, comme c’est le cas dans celles qui ont lieu tous les ans.
Alors que le smic est aujourd’hui d’environ 1 269 euros net et que Castex lui-même a indiqué, en annonçant sa prime inflation, qu’au-dessous de 2000 euros on est dans la pauvreté, ces propositions sont particulièrement timides. Elles montrent le souci des deux candidats de ne pas déplaire au patronat.
Quant à la façon d’obtenir satisfaction, ces candidats de gauche s’en tiennent au « Votez pour moi et vous l’aurez ». En répandant l’idée qu’il suffirait de déposer dans l’urne un bulletin à leur nom pour obtenir les nécessaires augmentations de salaire, les Mélenchon et Roussel contribuent à désarmer la classe ouvrière. Cela fait de leurs promesses sur le smic un simple affichage électoral.
Les travailleurs n’ont pas besoin de promesses électorales, d’autant plus faciles à faire de la part de candidats n’ayant aucune chance de parvenir au pouvoir. Aujourd’hui, dans bien des entreprises, ce n’est que par la grève que les travailleurs réussissent à obtenir des augmentations un petit peu moins dérisoires que celles que proposent les patrons. Mais ni Mélenchon ni Roussel n’évoquent les luttes ouvrières nécessaires. Ce sont ces luttes qu’il faut préparer et, quand Nathalie Arthaud dit qu’aucun salaire ne devrait être inférieur aujourd’hui à 2000 euros, ce n’est pas pour les promettre si elle était élue, mais pour dire qu’une lutte d’ensemble des travailleurs devra les imposer au prochain gouvernement, quel qu’il soit.