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- Lutte ouvrière n°2794
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Dans les entreprises
BioMérieux – Craponne : les bénéfices augmentent, les salaires doivent suivre !
Depuis le 9 février, des travailleurs du site BioMérieux de Craponne, près de Lyon, sont en grève. Ils réclament 300 euros d’augmentation pour tous.
La direction de l’usine, qui fait partie d’un groupe multimilliardaire, leur avait annoncé une augmentation de 2,3 % seulement, assortie d’une prime comprise entre 200 et 500 euros. C’était la goutte d’eau de trop.
Dans cette entreprise, où la production se fait en équipes, les salaires sont plus bas que dans les autres entreprises de l’industrie pharmaceutique des environs. À cela s’ajoutent des conditions de travail de plus en plus dures, notamment sur les lignes de production : les charges de travail augmentent et il manque du personnel. Dans un autre secteur, bientôt délocalisé, les salariés s’interrogent sur leur avenir et doivent jouer les bouche-trous sous prétexte de polyvalence. Alors les grévistes ont le sentiment que les 300 euros pour tous sont un dû amplement justifié.
Tous les jours, les responsables des ressources humaines sont venus faire pression sur les grévistes, tentant de les intimider et de les diviser. L’un d’eux a même osé leur dire que, les bénéfices n’étant jamais pérennes, la direction ne pouvait pas faire plus pour les salaires ! Loin de s’en laisser conter, les travailleurs n’ont pas mâché leurs mots à ces cadres suffisants. Ils leur ont dit vertement qu’ils en avaient assez de se serrer la ceinture et d’avoir du mal à finir les mois, martelant qu’ils veulent de vrais salaires et non pas des primes qui peuvent disparaître. Et ils ont rappelé les bénéfices accumulés par BioMérieux et les dividendes versés aux actionnaires. Pour eux, BioMérieux a de l’argent pour verser des salaires dignes et permettant de vivre.
Des travailleurs d’un autre gros site de production situé à quelques kilomètres sont venus rencontrer les grévistes, certains viennent tous les jours. En assemblée générale, il a été décidé d’aller s’adresser à eux, devant leur entreprise, pour renforcer et essayer d’étendre le mouvement.