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- Lutte ouvrière n°2811
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Dans les entreprises
Ehpad – Saint-Priest : en grève
Ils demandent, entre autres, des embauches et une augmentation de salaire de 500 euros pour compenser la forte inflation des derniers mois.
Alors qu’une famille doit débourser près de 4000 euros par mois pour la prise en charge d’un parent, la direction d’Omeris prétend ne disposer d’aucun moyen. La famille propriétaire du groupe connaît pourtant la vie de château, puisqu’elle est multimillionnaire et l’une des plus riches de France. Les grévistes n’étant pas dupes, elles ont voté la reconduction de la grève à l’unanimité.
Comme par magie, la direction a trouvé de l’argent ce jour pour employer deux vigiles à l’entrée, une entreprise extérieure pour remplacer les grévistes et un huissier pour notifier leur réquisition en fin de journée. Les salariées ont remarqué que la direction trouvait des moyens pour tenter de casser leur moral et était prête à tout pour briser leur grève, mais cela n’a réussi qu’à les motiver davantage.
Toutes les grévistes sont réquisitionnées en permanence, mais le piquet de grève est tenu par les travailleuses en congé ou en repos. Elles ont trouvé le moyen de mettre l’ambiance au pied de l’Ehpad puisqu’elles dansent, mettent de la musique, crient des slogans, tapent sur des saladiers, tout en faisant signer une pétition de soutien aux voisins et aux parents des résidents. La direction, après avoir tenté d’opposer les familles aux grévistes, a fait intervenir la police pour faire évacuer le piquet de grève, en arguant qu’il s’agissait d’une manifestation illégale.
Ces manœuvres n’ont pas réussi à entamer la détermination des grévistes qui disaient : « Nous avons déjà gagné, nous sommes unies ! » Toujours motivées, elles s’organisaient pour poursuivre leur mouvement les prochains jours en scandant : « On lâche rien ! »