Sacrifier les retraites à la finance19/01/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/01/P5-3_Main_basse_sur_caisses_retraites_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C73%2C800%2C523_crop_detail.jpg

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Sacrifier les retraites à la finance

Par sa réforme des retraites le gouvernement veut mettre toujours plus d’argent tiré de la poche des travailleurs à la disposition des capitalistes de la finance.

Illustration - Sacrifier les retraites à la finance

Il veut aussi les assurer que, malgré les centaines de milliards distribués aux grandes entreprises, y compris financières, l’État pourra payer ses dettes… auprès des groupes financiers, précisément. La dette publique, souscrite auprès des banques et des entreprises financières, atteindra bientôt 3 000 milliards d’euros avec 51 milliards d’euros de charges, c’est-à-dire d’intérêts à verser cette année. En économisant sur tout, quel qu’en soit le prix pour les travailleurs, l’État se montre bon payeur auprès des banquiers.

Et puis, le régime des retraites par répartition, tel qu’il existe actuellement, attise bien des convoitises. En 2021, 346 milliards d’euros étaient collectés en cotisations retraite et 345 milliards d’euros étaient reversés aux retraités. Ces sommes représentent un pactole qui échappe aux capitalistes de la finance : banques, compagnies d’assurance et fonds de pension.

La réforme prévue par le gouvernement répond à leurs attentes. En durcissant les conditions de la retraite par répartition, elle incitera ceux qui en ont les moyens à souscrire des plans de retraite privés, par capitalisation. Cela peut ouvrir un marché colossal aux retraites privées gérées par les financiers, et tant pis pour tous ceux qui, dans les classes populaires, n’auront pas les moyens d’y recourir.

Pour « rassurer les marchés financiers » comme il dit, le gouvernement est prêt à plonger les classes populaires dans la misère.

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