Le Blanc-Mesnil : démagogie sans complexe19/07/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/07/2868.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le Blanc-Mesnil : démagogie sans complexe

Devant un public choisi de trois cents personnes, le sénateur Thierry Meignen, ancien maire du Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, est venu en personne faire la leçon à la population.

S’il n’a pas eu un mot sur l’assassinat du jeune Nahel par un policier à Nanterre, il a traité les jeunes émeutiers de « poignée de connards et de racailles ». Il a annoncé, dans la foulée, que le bal et le feu d’artifice du 13 juillet seraient supprimés, ainsi que les activités d’été dans le parc de la ville. Il supprime donc la plage aménagée à destination des habitants, adultes comme enfants, qui ne partent pas en vacances, dans cette ville de 60 000 habitants où le taux de pauvreté atteint 32 %. Un gamin de la ville, déçu, a ainsi témoigné : « Tout le monde était sur la plage, il y avait la piscine. Je plongeais dedans, c’était trop bien. »

Le prétexte invoqué par Thierry Meignen est de réaliser des économies pour pouvoir « remettre en état les équipements touchés » et de ne « pas faire payer les dégâts aux contribuables ». Pourtant, et même si elles ne sont pas pressées de passer à la caisse, les assurances existent pour faire face aux dépenses, dont une partie semble d’ailleurs largement surestimée. Mais tout est bon pour monter une partie de la population contre une autre !

Ce politicien qui dénonce, selon ses termes, des « scènes de violence inouïe » a, en tant que sénateur, voté contre l’augmentation du smic à 1 500 euros et pour le recul de l’âge de la retraite à 64 ans. Il n’hésite donc pas, lui, à « brûler à petit feu » la vie quotidienne et l’espérance de vie de millions de travailleurs, en même temps qu’il gâche les vacances des habitants du Blanc-Mesnil les plus démunis.

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