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Dans les entreprises
Tavares et Le Maire son serviteur
Au nom de la « relocalisation verte », Bruno le Maire demande à Carlos Tavares, PDG de Stellantis, de rapatrier en France la production de la e-208. La production de ce modèle électrique vient de démarrer à Saragosse en Espagne, tandis que les modèles thermique et hybride sont produits à Kenitra au Maroc.
Le ministre fait mine d’interpeller publiquement le PDG : « Je souhaite qu’il relève ce défi de produire de petits véhicules électriques en France. » Il laisse entendre que cela ne serait qu’un juste retour d’ascenseur puisque l’État est venu au secours de PSA (qui a été fusionné avec Fiat et Chrysler pour former Stellantis) en 2013 et que le constructeur a profité de 300 millions d’euros d’aides à l’activité partielle au moment de la crise Covid.
Mais Tavares n’en a cure. Il invoque la « brutalité du marché automobile » et « la réalité de la structure des coûts du monde occidental, inadaptée pour se mesurer aux constructeurs chinois ». Pour Tavares, pour la famille Peugeot et les autres actionnaires, l’État est là pour arroser les capitalistes, imposer des réformes brutales aux travailleurs pour baisser les coûts, et veiller à ce que les salaires n’augmentent pas trop. Les capitalistes et eux seuls décident où ils produisent leurs marchandises, dans quelles conditions, à qui et à quel prix ils les vendent. Aux ministres de s’adapter et de trouver le baratin pour justifier auprès de la population les largesses de l’État envers la grande bourgeoisie.