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Leur société
Lettre de Macron : la cohésion... du monde politicien
Jeudi 7 septembre, le gouvernement a envoyé un bilan de six pages à tous les partis politiques qui avaient participé au show de Macron le 30 août à Saint-Denis. La lettre souligne, comme il était prévisible, leur union sacrée, à tous, contre les travailleurs.
Ce courrier, comme la rencontre à Saint-Denis ou la deuxième réunion promise pour l’automne, fait partie de la mascarade habituelle. Chacun y joue sa partition. Macron cherche à se donner des allures de rassembleur, voire à s’assurer un soutien politique et parlementaire en vue de prochaines attaques antiouvrières. La lettre multiplie les formules du type « les participants se sont retrouvés autour de… » à propos de la guerre en Ukraine, de la politique impérialiste de la France en Afrique et d’autres sujets. Aux futures lois sur l’immigration ou sur « la responsabilité des mineurs » et celle des parents, et après la surenchère à laquelle se livrent Macron, la droite et l’extrême droite contre les classes populaires, le gouvernement promet d’associer tous les partis.
Voilà qui gêne un peu aux entournures ceux qui prétendent incarner l’opposition à Macron ! Depuis, de Roussel à Ciotti, tous n’ont de cesse de souligner leurs points de désaccord avec le gouvernement et de sous-entendre que leur présence à la prochaine rencontre ne serait pas automatique. Leur existence dépend en effet de leur capacité à mettre en avant leurs prétendues différences.
La manœuvre de Macron et de tous ceux qui rêvent de prendre sa place est, dans le fond, destinée à la population. Il s’agit de lui faire croire qu’il existerait des intérêts communs entre travailleurs et capitalistes, des intérêts derrière lesquels elle devrait se ranger au nom de la « cohésion de la nation », pour mieux sacrifier salaires, coût de la vie ou encore services utiles à la population. Ce front uni des politiques, présenté avec le glamour des concertations et des travaux parlementaires communs, est bien révélateur.
Mais les travailleurs se souviennent de la politique gouvernementale pendant le Covid ou de la récente attaque contre les retraites. Ce jeu de dupes à paillettes ne concerne donc bien que le monde politicien.