ACNA – Aéroport de Roissy : le mécontentement explose18/12/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/12/une_2942-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

ACNA – Aéroport de Roissy : le mécontentement explose

Depuis jeudi 12 décembre, un mouvement a débuté chez Acna, une entreprise sous-traitante de Roissy qui assure le nettoyage et l’armement (approvisionnement) des avions.

La direction veut changer les roulements, en augmentant la journée de travail d’une heure (de 7 h 08 à 8 h 12). Cela vient après d’autres reculs, comme la disparition des week-ends de repos de trois jours qui existaient auparavant du fait de la suppression de 17 lundis sur l’année, le passage de trois avions par équipe à quatre en 2018 et davantage de travail : plus de matériel à emmener à bord, des fouilles de sécurité… Et la direction voudrait même faire passer cette charge de travail de quatre avions à cinq par équipe.

C’est contre toutes ces attaques que la colère a explosé. Les débrayages quotidiens de deux heures par équipe sont très suivis, malgré les pressions de la direction. Elle a fait appel à des huissiers ou à la gendarmerie, a pris des intérimaires pour remplacer les grévistes, envoyé des lettres de menace, sans faire plier ceux-ci.

Si le slogan d’Acna est « le confort du ciel », c’est plutôt l’enfer sur terre. Dans cet aéroport moderne, aux boutiques luxueuses, l’envers du décor est fait de dizaines de sociétés comme celle-là, indépendante sur le papier mais qui est une filiale d’un grand groupe comme Servair, lui- même ancienne filiale d’Air France. Tout est mis en œuvre pour organiser l’exploitation et tenter d’imposer les conditions les plus dures. Mais les travailleurs résistent.

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