Airbus Atlantic – Nantes : reprise du travail la tête haute20/11/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/11/P12-2_Satys_Nantes_C_LOs.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Airbus Atlantic – Nantes : reprise du travail la tête haute

C’est la tête haute que les grévistes de Satys, qui assure en sous- traitance la peinture et l’étanchéité des avions sur le site d’Airbus Atlantic Nantes, ont décidé mardi 19 novembre à l’unanimité, de reprendre le travail pour le lendemain mercredi.

Illustration - reprise du travail la tête haute

Sur la centaine à l’effectif sur le site nantais, une cinquantaine de travailleurs étaient en grève, le site de Malville ayant repris à l’exception de trois grévistes. La grève a commencé le 28 octobre et ils ont tenu quatorze jours sur le piquet monté chaque matin et démonté chaque soir devant l’entrée principale de l’usine. Ils étaient rejoints le midi par des travailleurs d’Airbus ou d’autres sous- traitants comme IDEA, appelés en soutien par la CGT et l’union locale Sud Loire.

La direction a joué la montre et a essayé de saper le moral des grévistes en faisant venir des étancheurs d’autres sites, de Toulouse et même de Hambourg. Mais devant l’accumulation des pièces et le retard pris pour la production des avions, elle a enfin fini par céder sur une partie des revendications. La plus importante aux yeux des grévistes était l’obtention d’une prime de quart jamais attribuée de 52 euros par mois, à partir de janvier. Ils obtiennent aussi 500 euros de plus sur la prime de participation 2024, qui passera à 1 000 euros pour 2025 et 1 500 en 2026. Les jours de grève seront retirés du salaire à partir de janvier et étalés sur trois ou quatre mois selon leur nombre.

La détermination des grévistes, jeunes en majorité, à faire plier la direction et la solidarité concrétisée aussi par une cagnotte de grève importante, ont eu raison d’une direction méprisante qui ne voulait rien céder. Mais le principal acquis de ce long mouvement a été d’apprendre à se connaître dans la bonne humeur de la grève et de former maintenant un groupe soudé qui a senti sa force. Alors qu’en temps normal les travailleurs sont dispersés aux quatre coins du site, cela devrait compter pour l’avenir.

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