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Leur société
Arrêts maladie : salariés à la diète
La baisse de la rémunération des salariés en arrêt maladie entre en vigueur le 1er mars pour les fonctionnaires, et le 1er avril pour les travailleurs du secteur privé.
Les fonctionnaires en arrêt maladie, qui subissent déjà un jour de carence, ne toucheront désormais plus que 90 % de leur salaire, au lieu de 100 % auparavant. Trois jours de carence ont été imposés dans le privé, ce qui dissuade bien des salariés de s’arrêter. Et la situation des travailleurs malades va s’aggraver. Actuellement, la Sécurité sociale verse une indemnité journalière, correspondant à environ 50 % du salaire, dans la limite de 1,8 fois le smic. À partir du mois d’avril, ce plafond sera abaissé à 1,4 fois le smic.
Le gouvernement promet que l’indemnité versée par les entreprises, mutuelles et assurances complémentaires augmentera de façon à garantir au travailleur au moins 90 % de sa rémunération. Mais, outre que le prix des mutuelles et assurances risque d’augmenter en conséquence, l’indemnisation par le patron ne commence qu’après sept jours d’arrêt, et n’est pas obligatoire pour les salariés ayant moins d’un an d’ancienneté.
Le gouvernement prétend lutter contre l’absentéisme avec ces mesures en insinuant qu’il y a des abus. En réalité la pression pour aller travailler même malade sera encore plus forte qu’aujourd’hui. Mais le principal objectif est de faire des économies, estimées à 900 millions d’euros sur les fonctionnaires et 600 millions d’euros sur les salariés du privé.
Ce vol de 1,5 milliard d’euros a été imaginé par des cerveaux malades : des obsédés de l’exploitation.