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Autolib : “ prise de risque ” bien payée
Après six ans de procédure, le groupe Bolloré devrait recevoir 66 millions d’euros de la Ville de Paris et d’une centaine de communes d’Île-de-France, regroupées dans le syndicat mixte Autolib’Vélib’Métropole.
Il s’agit d’un dédommagement pour la disparition en 2018 de la société Autolib, filiale du groupe, qui mettait des voitures électriques en libre-service à la disposition de conducteurs munis d’un abonnement.
En concluant ce contrat, le groupe Bolloré s’attendait à un bénéfice d’au moins 56 millions par an, mais, dénonce-t-il, entre « la forte concurrence » des VTC, des scooters électriques en libre-service, et « du covoiturage soutenu par la ville de Paris », sa filiale a cumulé les déficits. La mairie de Paris a arrêté l’expérience. Sur son contrat comportant une clause d’indemnisation en cas de pertes, Bolloré a réclamé 233 millions d’euros ; d’abord débouté, il a finalement obtenu gain de cause pour une somme un peu moins gonflée. L’ardoise de ce partenariat public- privé est donc maintenant présentée aux municipalités.
Un Bolloré, apôtre de la libre concurrence et d’un patronat qui aime prendre des risques, n’oublie jamais de prévoir l’indemnisation quand les profits ne sont pas suffisants.