En avant vers les cimetières12/03/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/03/une_2954-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

En avant vers les cimetières

Quand tous les dirigeants politiques parlent de la nécessité d’augmenter les budgets militaires, de celle de réaliser des investissements dans du matériel de guerre… ils omettent de dire qu’il faut aussi des soldats pour manier ces armes.

En France, la dernière loi de programmation militaire prévoit déjà de passer les effectifs de l’armée de 201 000 soldats à 275 000 en 2030. Quant au nombre de réservistes, il va passer de 41 000 à plus de 100 000 en 2035. Et tous les « experts » de la guerre sont unanimes à dire qu’il en faudra plus dès aujourd’hui et beaucoup plus encore en cas de guerre ouverte. Assis dans leurs fauteuils, pérorant devant les caméras ou se préparant à engranger leurs bénéfices de guerre, ils s’apprêtent à envoyer sur les champs de bataille les jeunes qui sont pour l’instant sur les bancs de l’école ou en apprentissage dans les usines. Voilà le seul avenir que cette société prépare à la jeunesse : crever dans la boue et le sang pour que les capitalistes continuent à s’enrichir.

Ce n’est pas la première fois que les dirigeants de ce monde transforment les photos de classe en listes de morts dans les cimetières. Dans toutes les villes et les villages de France, d’Allemagne et de Grande-Bretagne, on peut voir les monuments aux morts de la guerre de 1914-1918. On peut lire parfois les noms de quatre ou cinq jeunes d’une même famille. À l’époque, toute une génération a été sacrifiée. Et ni les larmes des familles ni les gueules cassées n’ont empêché les États de recommencer, pour le plus grand profit de leurs industriels et de leurs banquiers.

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