Bus FSO-Cergy, Conflans, Achères : toujours en grève !29/01/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/01/P13-2_FSO_Le_21_janvier_les_gr%C3%A9vistes_suivent_un_match_sur_la_tablette_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Bus FSO-Cergy, Conflans, Achères : toujours en grève !

Mardi 28 janvier, la grève des bus FSO en était à son 83e jour. La direction enrage et multiplie menaces et pressions.

Illustration - Bus FSO-Cergy, Conflans, Achères : toujours en grève !

FSO accuse trois grévistes d’avoir cherché à bloquer des bus et les menace de licenciement. En toute illégalité, elle écrit aux médecins qui acceptent d’arrêter des chauffeurs, refuse de les payer lorsqu’ils sont en droit de retrait alors que la procédure légale est de le faire, quitte à contester ensuite.

Un incendie ayant détruit deux bus lundi 27 janvier à l’aube, elle cherche à mettre cela sur le compte des grévistes. Île-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité régulatrice des transports, propriétaire des bus et des dépôts, porte plainte avant toute enquête, et alors qu’une origine accidentelle ne serait pas surprenante, vu l’état du matériel.

De son côté, désignée le 6 janvier pour une mission d’un mois, la médiatrice prend son temps. « Elle fait le tour de France des consultations », commente un gréviste. La première réunion avec tout le monde devait avoir lieu mercredi 29 janvier.

Malgré cela, même s’il y a une certaine tendance à la reprise du travail, des dizaines et des dizaines de chauffeurs, en congé ou en arrêt maladie, manquent encore à l’appel. S’il y a moins de grévistes sur le piquet, c’est aussi parce que nombre d’entre eux font des petits boulots ailleurs… justement pour tenir la grève.

Par conséquent, malgré l’embauche de dizaines d’intérimaires, les dessertes sont très inégales, et beaucoup d’usagers n’attendent même pas aux arrêts tant les passages sont imprévisibles. FSO s’en moque, de même que de l’état des bus qu’elle met en circulation, pas nettoyés le matin, parfois sans chauffage… La direction se sait soutenue par IDFM, qui a d’ailleurs diminué de 50  % ses exigences de service minimum, pour éviter d’avoir à lui infliger des pénalités financières.

Les grévistes voient que FSO, IDFM, préfet, autorités de toutes sortes leur sont hostiles et n’appellent au respect de la loi que contre eux. Ils s’y attendaient un peu mais à ce point-là, c’est même une leçon de choses. Et, quoi qu’il en soit, le mouvement continue.

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