Cora-Carrefour : le bal des actionnaires03/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/07/une_2918-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Cora-Carrefour : le bal des actionnaires

Avec le dépeçage en cours du groupe Casino par trois de ses concurrents, Intermarché, Auchan et Carrefour, c’est au tour des hypers Cora et des supermarchés Match de connaître le même sort. Carrefour met la main sur tous les magasins en France, après la Roumanie, et Leclerc sur ceux du Luxembourg.

Ainsi, en à peine un an, deux enseignes de la grande distribution, Casino et Cora, sont rayées de la carte, 294 Casino étant transformés en Intermarché, 98 en Auchan, et 30 en Carrefour, auxquels viennent s’ajouter maintenant pour le seul Carrefour 30 hypers Cora et 115 supermarchés Match.

Ce dernier changement de propriétaires concerne 22 000 salariés. La famille Bouriez, classée 101e fortune du pays, va être remplacée par les actionnaires du groupe Carrefour, avec à sa tête la famille Moulin, propriétaire des Galeries Lafayette, de la Redoute et 30e fortune de France, suivie de la famille Diniz, l’une des plus riches du Brésil.

À l’annonce officielle du rachat, le PDG de Carrefour a écrit aux 22 000 salariés, leur affirmant qu’il a « à cœur de préserver les atouts de Cora et Match ». Nul doute qu’il va tout faire pour préserver les atouts des deux enseignes et satisfaire la soif de profits de ses nouveaux actionnaires. Mais les salariés, eux, sont dans l’ignorance de ce que sera leur nouveau contrat de travail.

Seront-ils salariés du groupe Carrefour ou d’une société différente pour chaque magasin, comme c’est le cas depuis plusieurs années pour plus de la moitié des salariés du groupe, après la mise en location-gérance des magasins où ils travaillent. Ils se sont vu imposer des contrats à la baisse, perdant jusqu’à 2 300 euros sur l’année. Les travailleurs de Cora et Match ont toutes les raisons d’être méfiants.

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