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- Lutte ouvrière n°2953
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Dans les entreprises
À Cormelles-le-Royal, un débrayage réussi
Jeudi 27 février, un débrayage à l’usine Stellantis de Cormelles- le-Royal, dans la banlieue de Caen, a réuni 150 travailleurs en équipe du matin, 100 en équipe d’après-midi, et devait se poursuivre en équipe du soir.
Les ouvriers tenaient à marquer le coup, et une partie d’entre eux se sont rassemblés devant les ateliers. Des prises de parole ont eu lieu, réclamant de nouvelles négociations salariales, un délégué CGT popularisant aussi une augmentation uniforme de 400 euros mensuelle. Tout un chacun, remonté, partait défiler dans les ateliers pour exprimer son mécontentement.
Il y a de quoi : après l’annonce d’une augmentation de 1,3 % sur les salaires (à peine plus de 20 euros pour les plus bas), la direction a communiqué les résultats de 2024 et les primes qu’elle lie à ces chiffres. La prime d’intéressement est tout simplement de zéro euro, malgré des bénéfices de 5,5 milliards d’euros. Seule est maintenue la prime dite « gilets jaunes » que toucheront intérimaires, CDI, etc. Le tout est loin des 3 000 à 4 000 euros des dernières années.
C’est la preuve flagrante que ces primes sont au bon vouloir du patron, et que ce sont les salaires qui doivent augmenter. La direction peut trouver des prétextes pour ne rien lâcher, les prix, les factures, tout cela continue de monter. Les travailleurs, qui produisent les voitures, ont besoin de bien plus à la fin du mois, et cela vaut pour tous, quel que soit leur statut.
Ce débrayage a remonté le moral à bien des travailleurs et un autre était prévu pour jeudi 6 mars.